mercredi 23 décembre 2009
Déclaration du comité de soutien de joelle guillais
lundi 21 décembre 2009
Le comité de soutien de Joelle Guillais
Vous pouvez le contacter à l'adresse suivante :
comite.soutien.guillais@gmail.com
mercredi 16 décembre 2009
Grève de la faim
"Elle a pas gagné", a crié Rémi Guillochon aux journalistes niant ainsi sa condamnation à la cour d'Appel de Caen (cf Orne Hebdo 8 dèc)
Tout est dit. Non seulement les nuisances continuent mais l'insécurité s'aggrave. C'est désormais l'escalade de la violence constatée le 5 dècembre et que je vis au quotidien.
Pour preuve une personne après avoir frappé mon mari sur la route a lancé sa voiture sur mon vieux chien et est passé sur lui. Je suis frôlée par des voitures et tracteurs etc..
"Non ,la romancière n'éxagère pas ";
Je fais une grève de la faim pour vous demander si vous trouvez acceptable qu’un homme parce qu’il est soutenu par un petit groupe de gens influents puisse chasser de son pays l’auteur de La Berthe et de la Ferme des Orages. Au tribunal d’Alençon, l’avocat de Mr Guillochon lisait des passages de ce roman aux magistrats afin que je sois jugée pour mes écrits.
Tous les agriculteurs savent maintenant que des syndicats agricoles et leur réseau ont sali et empêché une femme d'écrire. Les paysans professionnels de tous bords n’approuvent pas : "Vous êtes notre romancière « me disent ils.
Voilà …je voudrais vivre en sécurité et continuer d’écrire des romans pour mon pays. Ceux qui ont donné les moyens à mr Guillochon de refuser les plans et les aides pour travailler chez lui dans des conditions décentes pour les animaux et pour les humains sont les premiers responsables de ce qui a brisé ma vie.
Ces responsables politiques et autres ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas ce que tout le monde sait désormais. Leur complicité est grave. La maire actuelle de Saint-Mard-de-Réno, par exemple, conduisait elle-même leur avocat au tribunal, et a assisté à l'audience se tenant près de mr Guillochon...La vérité finit toujours par se savoir.
J’en appelle à votre soutien pour m'aider moralement . Afin que l'Orne ne s'endeuille pas et réagisse.
dimanche 13 décembre 2009
mardi 8 décembre 2009
La réunion du 5 décembre dans le Perche
Le 7 décembre s’est ouvert à Copenhague un sommet mondial soi-disant pour lutter contre le réchauffement de la planète.
Le 5 décembre sur la micro planète de Mortagne au Perche dans l'Orne, Joëlle Guillais a évoqué les représailles du pouvoir local, le cauchemar qu’elle vit depuis huit ans.
Non seulement, elle subit des nuisances mais elle vit dans un climat de violence qui la met, elle et sa famille en danger. Si on doutait de ses propos, des témoins ont pu vérifier le 5 décembre ce que la famille Guillais doit supporter.
La réunion s’est faite dans l'amitié mais aussi dans la stupéfaction quand elle a révélé l'historique et le rôle de quelques uns. Ou face à l'absurdité des sommes qui ont été dépensées pour maintenir « le mal-être » et endeuiller le Perche.
Elle a décidé de jeûner. Seule.
Elle n'ira pas à Copenhague.
Et n’en a pas envie.
dimanche 29 novembre 2009
dimanche 22 novembre 2009
JE VOUS INVITE CHEZ MOI LE 5 DECEMBRE 2009
Pendant des années, à l’écart du monde et au milieu de lui, j’ai pu travailler comme je l’entendais. Jusqu’à ce que soit éditée « La ferme des orages », un roman sur le monde agricole, ses errements, sa course folle vers la faillite et la désolation.
Dès lors, mon paradis est devenu mon enfer. Ce roman, depuis, on me le fait payer. Derrière ma porte, je dois subir la présence d’un troupeau de bovins. R. Guillochon, l'exploitant, fait tourner ses moteurs (tracteurs, désilleuse,) faisant fi, non seulement de la paix d’une femme mais d’un cours d’eau. Et de la loi.
Car cet homme qui habite loin de ce hangar sous lequel il a installé son troupeau, a été condamné par le tribunal de Caen pour ses nuisances, s’acharne à me pourrir la vie en dépit de la décision de justice, grâce aux services d’un cabinet d’avocats des plus chers de France ...Donc il n’est pas seul ...très bien soutenu et missionné par des personnalités. Et le pouvoir politique local ferme les yeux. Et tout le monde agricole est sali dans l’affaire car pas un paysan censé et honnête ne pourrait cautionner ce que je subis.
Vous voulez vous faire une idée de ce je vis ? Je vous invite chez moi, au Puits, à Saint Mard de Réno, le samedi 5 décembre à 15h. Je vous ouvre ma porte pour une rencontre. Nous parlerons de littérature, de liberté, de la violence parfois faite aux femmes et de la quête insensée et nécessaire du « bien vivre ensemble ».
Joelle Guillais
A Mortagne, prendre la direction de Rémalard, tournez à gauche en direction de Loisail. A Loisail, prendre à droite à l’Eglise, continuez tout droit sur 1 km. Le lieu dit est Le Puits.
Historique d'une vacherie sans nom
- M Guillochon y installe sans en faire la demande à l’administration, un troupeau de bovins relevant des élevages classés.
- Débuts des nuisances et du harcèlement : bruits n’importe comment pendant des heures, voire des journées entières à quelques mètres de nos fenêtres, puanteur d’un silo d’herbe mouillée, tas de fumier près du cours d’eau etc…
2002
- La DSV recense 98 bovins, constate les nuisances et dresse un procès verbal de neuf infractions.
- L’administration qui est en mesure de sanctionner le contrevenant et de fermer l’exploitation, opte pour une solution amiable et propose un permis de construire, un plan d’aides importantes pour que M Guillochon transfère son élevage dans sa ferme.
- M Guillochon refuse.
- Face à l’échec de cette solution à l’amiable, le Sous -Préfet me suggère de porter plainte auprès du Tribunal de grande instance d’Alençon.
- Je suis défendue par un avocat local alençonnais.
2004
- A la demande de l’administration, M Guillochon comparait devant le Tribunal de Police de Mortagne pour répondre de 9 infractions au Réglement sanitaire départemental.
-Toujours défendu par le grand cabinet parisien CMS Francis Lefebvre , il est totalement relaxé ...
- A plusieurs reprises, nous allons voir le député qui nous reçoit gentilment en nous disant qu’il ne peut rien faire.
- L’assistance sociale de la Société des Gens de Lettres m’accorde 1000 euros pour payer la prestation de mon avocat.
- Je fais appel .
- Fait exceptionnel et rarissime, le Président de la Cour d’appel de Caen, Mr Boyer,interpelé par cette affaire, se déplace lui-même jusque sur les lieux et tient audience chez nous.
2006
- Publication de "Mauvaises Nouvelles Littéraires "pour informer les lecteurs.
2007
- La cour d’Appel de Caen le condamne et reconnaît ainsi les nuisances.
- Mais le problème reste en l'état . Les nuisances reprennent et maintenant elles s’accompagnent de menaces de mort et d’un début d’exécution avec agression violente.
- Nous portons plainte à la gendarmerie.
2008
- En raison de la violence et de la dégradation définitive des conditions de vie , je me rends chez le directeur de la Chambre d’Agriculture et chez le Sous -Préfet pour leur demander d’agir face à une situation jugée aberrante par les agriculteurs eux mêmes.
- L’administration se mobilise de nouveau et propose des aides financières à M Guillochon et des aides logistiques.
- Il REFUSE cette nouvelle proposition.
Guillochon vit dans sa ferme sans animaux.
Guillais vit dans sa maison avec un troupeau de bovins et des tracteurs sous ses fenêtres.
M Guillochon ne partira pas car il est « missionné » par quelques personnes pour rester là et chasser une romancière…
Deux hommes sont venus me dire que je paierai cher "La ferme des orages".
A toutes fins utiles ou inutiles, sur le site Internet suivant:
www.lelepac.agriculture.gouv.fr
on peut lire que le montant annuel des subventions versées par l’Etat à M Guillochon est de 18 056 euros et 42 centimes.
La romancière raconte
Vous pouvez accéder au livre en ligne en cliquant sur le lien ici
Les journalistes s'appuient sur le roman pour dénoncer le scandale
JMF, du journal l'ORNE
Michel Urvoy, Ouest France
Jérôme Garcin, LE NOUVEL OBSERVATEUR
Pierre Assouline
Chronique de la haine ordinaire
17/02/06
les journalistes en parlent
débat
L’Esprit de conquête
CENSURE ET LITTERATURE…
LES FEMMES ET LE MONDE RURAL
LE POUVOIR EN MILIEU RURAL
Grâce au « miracle de la langue », nous pouvons tout dire. Et pourtant ce miracle n’échappe pas à la censure. Celle-ci est insidieuse. Elle est souvent politique, économique. Elle intervient dans les choix des mots et dans le choix des sujets. Plus grave, elle porte atteinte aux fonctions sociales de la littérature qui doivent s’exercer dans la diversité et la liberté.
« La censure m’a frappée de plein fouet suite à la parution d’un livre sur le monde agricole moderne : La ferme des orages. Parce que je traduisais des vérités, interprétais des silences, décrivais des pratiques, inversais les mondes, quelques hommes mécontents ont alors usé de leur pouvoir pour me réduire au silence et me chasser. Face à leur acharnement, j'ai cédé et je suis partie provisoirement. Et j'aurais pu me taire. Mais que penseraient les lecteurs, si les romanciers comme des laquais se taisaient lorsque nos libertés et nos droits sont menacés ? »
Nous ne sommes pas libres d’écrire ce que nous voulons, surtout quand on est une femme :
Derrière cette histoire de représailles ne se cacherait-il pas le maintien structurel de la domination du masculin sur le féminin ? Ecrire la terre, sur la terre relève de la transgression. Les femmes peuvent écrire à condition de plaire. Cela peut surprendre mais c’est ainsi. Pour une femme, cultiver la terre ou l’écrire, c’est remettre en question l’ordre structurel. Comment dépasser les interdits, fréquenter espaces interdits comme le pouvoir lorsqu’on est une femme ?
Il n’est pas donc pas surprenant de voir des hommes s’acharner sur une femme qui s’aventure sur leur afin de montrer symboliquement aux autres femmes ce qu’elles ne doivent pas faire.
La démocratie, la liberté d’expression et les droits des femmes ne sont pas des acquis mais un combat de tous les jours, jamais gagné. La littérature est un bel outil pour cette conquête à l’infini. Faut il encore pouvoir écrire.
Bibliographie
Titulaire d’une thèse de doctorat en histoire de la criminologie sous la direction de Michelle Perrot, Joëlle Guillais est également romancière
Les grisettes ou l’imaginaire amoureux au 19ème siècle.
Femmes et solitudes, textes rassemblés par Arlette Farge,
Editions Montalba, 85
La chair de l’autre, histoire du crime passionnel au 19ème siècle. Doctorat d’histoire sous la direction de Michelle Perrot, publié par Anthony Rowley
Traduit en anglais aux éditions Polity Press,1989
Avec La Berthe, Plon, 1989, ou « ethnologie d’un scandale dans le bocage », l’auteur donne « sur le rapport des sexes, de classes aussi, à la campagne ; un document ethnologique d’une exceptionnelle qualité, en même temps qu’un récit d’une grande intensité » (Michelle Perrot).
Elle n’a pas oublié sa région natale : le Perche. Région où elle continue « les voyages à pied ou à vélo, le plus lentement possible» provoquant ainsi toutes les rencontres racontées dans ses deux romans : Les Champs de la colère et La Ferme des orages « afin d’en finir avec la lecture nostalgique du rural qui le discrédite au risque de nous rendre autiste à sa diversité »
Avec Agnès E. Plon, 1997, Une approche alors inédite des prisons de femmes, au travers du portrait d’une jeune fille trafiquante de drogue dans un pénitencier suisse.
La Prime aux loups, Belfond 2OO1 : « Le roman est un genre tabou pour l’historien, en même temps qu’il le fascine parfois. Voilà comment l’aventure de ce physiocrate et pionnier rencontré aux archive nationales, est devenu le roman de Simon, un texte imaginaire.
Prix des lycéens de Caen et Prix Emile Guillaumin
La Teinturerie, Le Reflet, 2002, diffusé par les Belles Lettres
Un sociologue de renom enquête sur de nouvelles pratiques érotiques. Il rencontre Marie et Valérie qui jouent dans une ancienne teinturerie désaffectée à fabriquer d’étranges conversations au téléphone. Des pages drôles, cruelles et violentes que traverse le vacarme du monde et qui révèlent une poésie sociale, mais une voix pudique pour rendre hommage à Pierre Bourdieu.
Barbie Rousse, sujet tabou, Le Reflet, 2OO3, Au hasard de ce qu‘il appelle son « tourisme littéraire » pourquoi ce brillant romancier, citadin convaincu retourne-t-il dans le Perche ? Sa rencontre avec une jeune exploitante le ramènera vers son propre univers, celui des grands groupes d’édition. Un parallèle audacieux entre deux univers que tout semble opposer.
Les causeuses, Mémoires et Cultures, 2OO5, roman avec l’association : La voix des femmes à Hérouville Saint-Clair.
Mauvaises nouvelles Littéraires, Récit autobiographique, Atelier Mot à Mot, 2007
Les Mots de Minuit avec Philippe Lefait
La Pesticide, Ed Jean Paul Rocher, diffuseur. Les Belles Lettres, Avril 2008